Nous sommes le 19 octobre 2005, il est 19h24, l’atmosphère du « couleurs bières » de Beauvais est chargée de fumée de cigarettes et de vapeur d’alcool. Le verdict vient de tomber, je suis septique, mon rédacteur en chef est catégorique, l’information est confirmée par l’agence Reuters et Al Jazhira, Corne de bouc !! Qui aurait parié une cacahuète sur lui il y a à peine un an ? On a même cru qu’il ne passerai pas l’hiver, fulminé par un purpura.
On le disait « charentaisé » a mort, et voila qu’il traverse la France au moins jusqu’en Normandie pour se mettre un T-shirt orange et une cuite.
On pensait qu’il était fatigué a 19h30 et qu’il dormait a 19h34, et voila qu’il se retrouve dans une parodie de course de taureau a s’enchaîner 2 nuits sans sommeil, 2 meufs sans culotte et 2 bouteilles sans personne (dans le désordre).
Messieurs rendez vous a l’évidence, « he’s not a gay !!! » et nous sommes tous des p’tites bip.
Il est fort, sa voiture est increvable, il avale les kilomètres comme d’autres les heures en chircaca, rien ne lui fait peur il a envi d’être partout tout le temps… et il y est.
C’est bien lui l’homme de l’année, et il vous dit pourquoi.
02h00 du mat’, chouille chez Momo en Beurtagne, tout le monde est naze, les filles sont chaudes, j’arrive a leur arracher Tipchit (pas pour longtemps), il veut bien me parler, je suis ému, je me lance…
EDLK : ‘alut Tipchmit, ça mousse ?
Chipitmit : ouais cool et toi ?
EDLK : quiltran… alors qu’as tu ressenti a l’annonce de la décision qui t’ as promu « man of the year » ?
Chichlimit : d’abord une grande fierté bien sûr… mais merde on a rien sans rien, faut se bouger le cul.
EDLK : tu pense donc avoir mérité ce titre ?
Chiplit : je ne sais pas, mais une chose est sûre en tous cas, c’est que je ne l’ai pas volé, surtout par rapport aux microtons de mon année.
La grand-pèrisation nous guette tous, et moi, j’ai trouvé le remède de jouvence de la chouille éternelle.
EDLK : et qu’elle est la recette de ce remède? A quoi t’est dû le succès ?
Chichmimit : je n’ai qu’un seul secret ; « la disponibilité », il faut toujours être sur le qui vive, toujours prêt a partir et n’importe quand, n’importe où. Liberté totale…
Tout cela n’aurait bien sûr pas été possible sans quelques contacts de confiance infiltrés dans les grandes places festives françaises. Je me permets ici de souligner l’importance capitale des soutiens de ce genre pour moi cette année vu que je ne pouvais pas compter sur mes potes habituels. A ce titre je tiens a remercier tout particulièrement quelques étudiantes que je ne peux malheureusement pas citer dans ces pages, décence oblige.
EDLK : les cailles justement, est ce que c’est plus facile quand on mène une vie aussi intense que toi cette année ?
Pichlili : est ce la cause ou la conséquence, je ne sais pas, mais une chose est sure, c’est que ça paie. Ça tombe bien car j’y vais aussi pour ça.
Et ça motive à continuer.
EDLK : qu’as-tu à dire à tous ces microtons qui invoquent des questions de distance pour expliquer leur absence du WEI ou D’une soirée orange en Normandie ?
Poutchmit : la distance, ce n’est qu’un faux prétexte. Quand on est motivé on s’arrange toujours.
Et puis toutes ces soirées sont d’autant plus meilleures qu’elles sont méritées, qu’on en ait bien chié avant. Alors on se lâche encore plus, on a pas volé sa soirée et on s’éclate encore plus a fond. Evidemment ça nécessite une organisation et de pas s’y prendre comme un branquignole.
EDLK : une question pratique maintenant, pour tout ceux qui doivent aussi partir avec maman, ce genre de vie décousue est elle gourmande en jours de congés annuels ?
Piltmichit : j’y est effectivement consacré pas mal de jours de congés. Mais il faut aussi être malin et économiser des jours en rallongeant les WE avec des repos de sécurité par exemple.
Il y a toujours de bons moyens de s’arranger, il ne faut surtout pas hésiter à enculer tous les gens que vous pouvez pour les gardes et les congés… on s’en branle.
EDLK : as-tu un chiffre précis ?
Chouchmimlit :grosso merdo je dirai que j’ai consacré environ 15 jours de congés annuels a ces divers évènements festifs. (NDLR : soit approximativement 50% des congés payés)
EDLK : et l’avenir tu le vois comment ?
Flichmitit : je compte continuer sur ma lancée et ne pas m’arrêter en aussi bon chemin.
Ce sera difficile, mais si le Grand Microton me le permet, cette année je ferais Zinzin Mégacité, le crit’ d’hiver évidemment, le ski corpo comme d’habitude et le crit d’été si c’est Amiens qui l’organise. Et j’aimerais maintenant faire découvrir toutes ces joies à quiconque en orange voudra bien me suivre.
Mon statut de célibataire sans attache me permet de faire tout ça, sinon il semble évident que je ne pourrais sûrement pas. J’apprécie cette liberté.
EDLK : en tant que microton de l’année ton avis compte, alors parle moi de tes fiertés et de tes déceptions microtoniques de l’année.
Tipchfichililit : je suis assez déçu par un certains nombre de microtons que j’ai assez peu vu cette année (et pourtant j’étais partout), et qui curieusement ne sont pas ceux qui sont partis le plus loin, voir même par certain qui ne sont pas partis du tout.
Je tiens en revanche à remercier pour leurs efforts, les intégristes du microtonisme, ceux partis au WEI, qui n’ont pas flanchés et ont porté haut notre « Orange attitude ».
Et enfin je tiens a saluer tous ceux qui ce sont enfin débarrassé du D4 et je leur souhaite que l’année 2006 les conduise sur mes traces.
EDLK : flimchlit, t’intéresses tu un peu a la politique ?
Blimchi : oui, mon mode de vie m’amène sur toute les routes de France et fais de moi un VRP du microtonisme, je suis donc obligé de suivre un peu les affaires politiques.
EDLK : alors que pense-tu de la prise récente du pouvoir par Alex au détriment du candidat qu’il avait lui-même placé a la tête des microtons ?
Floumchipim : j’ai accueilli cette nouvelle avec réjouissance. Je pense qu’Alex peut jeter un pavé dans la mare de « staticité » de l’année civile microtonique et de soirée où on s’enlise dans l’absentéisme des potes. Sauf tout mon respect pour Matthos qui a quand même fait tout ce qu’il pouvait, mais il manque vraiment de l’autorité indispensable a tout dirigeant, ce qu’on appelle le charisme.
EDLK : merci Flimchouz d’avoir répondu avec autant de franchise à toutes mes questions, avant de nous quitter, as-tu un dernier message a faire passer a tous les microtons du monde ?
Slimspit : je voudrais que chaque microton se rende compte qu’on est encore « djeun’s », alors faut profiter de la life et faire le tour de France des chattes.
Les ceux-ce qui comprennent pas ça, c’est vraiment des grand pères qui vont croupir dans la monotonie et regarder « des chiffres et des lettres » à la télé avec « maman » et tant pis pour eux en même temps i’ nous manquerons pas.
Propos recueilli au péril de sa vie par Dédé R.